
20 Mar Stratégie nationale de santé 2018-2022 : que dit-elle sur la nutrition et l’activité physique ?
En France, une stratégie nationale de santé est établie et fixe un cadre d’intervention. Elle couvre une période de 4 ans et vise à favoriser la mise en place d’un certain nombre d’actions dans différents domaines de la santé.
La stratégie nationale de santé 2018-2022 constitue le cadre général de la politique de santé actuelle en France dans lequel le PNNS vient s’inclure sur les aspects alimentaires et activité physique. Celle-ci est fondée sur des analyses de l’état de santé de la population et permet de mettre en place des stratégies d’actions en cohérence. Cette politique vise à répondre aux enjeux de notre époque, de notre société et de notre système de santé. Elle s’articule autour quatre axes, de onze domaines d’actions prioritaires déclinés en 43 objectifs nationaux. Nous ferons ici un focus sur les aspects concernant l’alimentation et l’activité physique.
Objectif « 0-5-30 »
« 0 » comme 0 fumée de tabac dans l’air que nous respirons, « 5 » comme 5 fruits et légumes par jour (socle d’une alimentation saine et équilibrée), « 30 » comme 30 minutes d’activité physique par jour.
Une alimentation saine, équilibrée
L’accent est mis sur l’éducation à une alimentation saine dès l’enfance avec l’appropriation par tous les groupes sociaux des bons repères alimentaires. Bien sûr, l’accès à une alimentation saine, en quantité suffisante, produite dans des conditions durables, à un prix abordable et de bonne qualité gustative et nutritionnelle est rappelée, ainsi que le déploiement de l’étiquetage nutritionnel clair et simple sur les produits alimentaires (Nutri-score) pour faciliter les bons choix alimentaires.
Afin de limiter l’emprise de la publicité et du marketing, une réglementation encadrant la promotion des marques associée à des aliments peu favorables au plan nutritionnel est envisagée.
L’exposition à certains contaminants via l’alimentation
Les modes de production et les emballages sont susceptibles de contenir des contaminants (pesticides, nanoparticules, perturbateurs endocriniens). Les perturbateurs endocriniens sont potentiellement responsables de troubles de la fertilité, de diminution des capacités intellectuelles, de cancers, de troubles du métabolisme. De fait la stratégie 2018-2022 intègre la réduction à l’exposition à ces agents et le développement des connaissances en matière de santé environnementale.
Et pour l’activité physique ?
Les preuves s’accumulent montrant le bénéfice de l’activité physique en prévention de maladies chroniques, ainsi qu’en complément de traitements pour certaines maladies. D’autres études ont montré que la sédentarité (c’est-à-dire le fait de ne pas être suffisamment actif) est un facteur favorisant le surpoids, l’obésité et la mortalité. Aujourd’hui, la part de l’activité physique au sein de la population française est trop faible, et la sédentarité augmente de façon préoccupante chez les jeunes. En effet, la stratégie 2018-2022 encourage la pratique d’une activité physique à tous les âges de la vie. Pour cela elle incite au développement de l’offre, à la mise en place d’aménagements spécifiques dans l’espace public et à la mobilité active (marche, vélo…) pour les déplacements quotidiens.
Références :
Stratégie nationale santé 2018-2022. Disponible sous : https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/strategie-nationale-de-sante/article/la-strategie-nationale-de-sante-2018-2022
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